Dans l’Évangile, Matthieu relate ainsi l’appel des fils de Zébédée : « Jésus vit deux frères, Jacques, fils de Zébédée et Jean, son frère, dans leur barque, avec Zébédée, leur père, en train d’arranger leurs filets ; et il les appela. Eux, aussitôt, laissant la barque et leur père, le suivirent. » (Mt 4, 21-22). Ces deux versets signifient l’appel radical du Seigneur à le suivre autant que la réponse immédiate des deux frères. Ces derniers, en décidant de suivre Jésus, vont apprendre à le connaître et à l’aimer. Comme lui, ses amis donneront leur vie jusqu’au bout.
En méditant ces deux courts versets, je me suis souvent demandé ce que devenait le père des deux apôtres.

Une paroisse de province, au temps de Noël, pendant l’heure d’adoration eucharistique.
Une enfant - 10, 12 ans peut-être - s’avance jusqu’en haut de la nef, elle est seule et va s’agenouiller dans l’allée, tout près de l’autel, se plongeant longuement dans la prière.
A la fin du temps d’adoration, je la vois se lever...

Contempler
un paysage, un feu,
une icône, des liens d’amitié,
une scène d’évangile,
un amour naissant

Une liberté de service généreux. Toute la personne et toute la vie de Madeleine Daniélou ne sont qu’une invitation à aller de l’avant sans s’encombrer inutilement. Qu’aurait-elle dit d’une réédition de ses œuvres aujourd’hui ?

Elle aurait sûrement redouté un simple travail de mémoire et l’idée d’un retour aux sources supposerait qu’on les ait abandonnées ! Son propre recours à l’histoire s’est fait à partir d’un questionnement éducatif.