Un Japonais, Anjiro, pousse François à venir parler du Christ dans son pays, lui faisant espérer accueil, curiosité et même succès…
Du rêve à la réalité, quelle distance ! François fait l'expérience de la barrière de la langue, des difficultés à comprendre une autre culture : « Je suis comme une statue au milieu des Japonais ». Très peu s'ouvrent au message évangélique.
Or cette pauvreté va devenir en lui le creuset de la grâce, le passage à une confiance plus totale. La première terre à évangéliser, c'est toujours la nôtre… Désormais, le seul "pilote" de la vie de François, c'est le Saint Esprit dont il épouse comme les réflexes.
« Je vous envoie l'alphabet du Japon. Les Japonais diffèrent beaucoup des autres par la manière d'écrire, car ils commencent par le haut et descendent vers le bas. J'ai demandé à Paul le Japonais pourquoi ils n'écrivent pas de notre façon. Il m'a répondu : pourquoi vous, n'écrivez-vous pas de notre façon ?… Et il m'a donné comme raison que, de même que l'homme a la tête en l'air et les pieds en bas, quand il écrit il doit écrire de haut en bas. »
Lettre du 15 novembre 1549