« Faire Place » est le beau titre que le poète Jean-Pierre Lemaire a donné à un de ses recueils de poèmes. En ces jours de Noël, la liturgie nous rappelle que Jésus, le Verbe de Dieu entré dans la chair, est né dans une étable « car il n’y avait pas de place pour eux à l’hôtellerie ».
Quelle place trouve-t-il aujourd’hui dans nos médias, et dans l’immense déploiement d’objets et de biens de toutes sortes qui emplissent nos magasins, nos rues, nos maisons en ce temps ? Quelle place dans nos occupations et nos préoccupations ? Quelle place dans nos cœurs ?
Mais regardons bien : peut-être a-t-il en ces jours plus de place qu’il n’y parait. Car Noël reste le temps de l’échange des dons, de ces cadeaux, précieux ou minuscules, qui passent de main en main, et dont on a d’abord soigneusement gommé le prix. Noël reste le temps des enfants, des surprises et de l’émerveillement guetté dans leurs regards… Gratuité, don sans retour, disposition à la surprise et à l’accueil, retour vers une enfance qui continue de murmurer en nous son secret de vie… Dieu se fait proche.
Marguerite