- « Tu n'écrirais pas l'Edito du site pour le mois prochain ? »
- « Pour le principe, « Oui », mais laisse-moi le « recevoir »...
Et nous nous engouffrons dans un mouchoir de poche de salle de spectacle...
60 personnes sont là pour écouter, entendre « Poussières de PAIX » où joue une amie professeur. Six acteurs, habillés de vêtements tous semblables, à la coupe et aux couleurs neutres, vont et viennent sur la scène, au rythme d'histoires qu'ils font revivre, de visages qu'ils font surgir, d'Espoir qu'ils font naître. Etonnant spectacle qui nous emporte en un lieu du globe où chaque jour des drames se vivent, où se cachent des gestes, des paroles qu'ils font, sous nos yeux, ressusciter : ISRAEL PALESTINE mille et un jours, mille et une nuits.
Saisies, nous aimerions retenir chaque fait, revoir chaque mime, goûter, méditer chaque dialogue, mais les textes s'enchaînent, soutenus par une mise en scène fluide comme une danse qui se déroule sous nos yeux émerveillés :
« Avec la clarté du jour vient le début de cette histoire. Elle te parlera de Nocturne. Quand Tania entre dans la salle de concert de Jérusalem, grande est son émotion. Elle est née tout près d'ici, n'a jamais osé y revenir, n'en a d'ailleurs pas le droit. Musicienne et cantatrice palestinienne, elle est presque surprise de trouver une salle de concert israélienne semblable à toutes les autres. Au programme ce soir-là : Chopin, joué au piano par le chef israélien Daniel Barenboïm. A la fin du récital, le virtuose dit ces quelques mots : « J'ai été reçu hier soir en ami par une famille palestinienne. Ces gens ont été injustement exilés pendant vingt ans en Jordanie. Ce soir, je tiens à saluer la présence courageuse de Tania parmi nous. Elle m'a invité chez elle, elle est venue ici pour répondre à mon invitation. Souhaitons que l'avenir nous permette de vivre de nombreux moments comme ceux-ci. » A la stupéfaction de Tania, tout le public israélien se lève et ...applaudit ! Toute une salle de concert debout ! Daniel regagne son piano et joue pour Tania – il lui dédie le rappel - le Nocturne qu'elle ne cesse d'écouter depuis. »
Mais, laissez cet édito, et courrez vite à ce spectacle qui se joue encore jusqu'au 10 avril... Si, par malheur, vous le manquiez, passez cet été au festival d'Avignon, il y est invité !
Un spectacle qui n'est pas sans rappeler le merveilleux documentaire Dancing in Jaffa, à montrer à tous les jeunes du monde ! Des moments où le cœur se gonfle d'Espérance et qui illuminent ce Temps pascal !
A la sortie du spectacle : « Françoise, l'édito nous a été donné ! »
Monique Godde - Françoise Lemort