Pour la seconde fois, la « rencontre orthodoxe » organisée à Taizé par la Communauté des Frères a intégré une « rencontre ukrainienne » entre les collaborateurs des éditions de Kiev Duch i Litera, L’Esprit et la Lettre, et quelques-uns de leurs amis français. Nous étions deux « SFX », Saskia et Marguerite, à avoir la joie d’y participer. D’où un écho à deux voix!
Saskia : une expérience d’unité dans la diversité
Taizé, une aventure formidable ! En plus de la rencontre émouvante avec les Ukrainiens et la rencontre passionnante avec les orthodoxes, j’ai participé pendant toute la semaine à un étonnant groupe de partage international. Nous étions deux Suédois, deux Néerlandais, trois Anglais et deux Français. La dimension oecuménique était très forte ; quatre Protestants, trois Anglicans, un Orthodoxe et moi, Catholique ! Nous avions décidé de prendre le temps de nous connaître chaque jour davantage pour mieux partager la Parole de Dieu et prier ensemble, dans une grande confiance et avec une belle ouverture du cœur.
Marguerite : « le courage de l’Ukraine »
Pour nos amis ukrainiens, cette semaine à Taizé fut une pause de paix et de simple partage, des retrouvailles en direct alors que leur maison d’édition a poursuivi en ligne, obstinément, son travail de traduction et de publications – ainsi le livre de Frère Alois Oser croire, et deux ouvrages sur Taizé - comme autant d’actes de résistance à l’entreprise totalitaire. Constantin Sigov l’a exposé avec force et simplicité devant un public nombreux, dont un groupe de jeunes ukrainiens gréco-catholiques venus pour vivre la semaine habituelle des rencontres d’été entre jeunes. Pour nous Français, ce fut un témoignage de ce que signifie, aux heures sombres, tenir la tête haute et garder vive l’espérance. Un message à ne pas oublier…
…Et pour nous tous, dans le partage intense des célébrations de la « divine liturgie » selon le rituel des chrétiens d’Orient, ce fut l’attestation que les barrières confessionnelles, doublées maintenant d’un douloureux schisme interne à l’orthodoxie, ne « montent pas jusqu’au ciel », ce ciel vers lequel montait par contre notre
merci aux frères de Taizé pour cet accueil sans frontières !